Point sur le dossier JO 2024 pour la partie épreuve VTT sur la colline de La Revanche à Élancourt
Point sur le dossier JO 2024 pour la partie épreuve VTT sur la colline de La Revanche à Élancourt

Point sur le dossier JO 2024 pour la partie épreuve VTT sur la colline de La Revanche à Élancourt

Voici le compte-rendu de notre rendez-vous avec des représentants de SQY et Paris 2024 :

La rencontre à l’Hôtel d’Agglomération de SQY

Un plateau creusé de carrières de sable et de pierre, 50 années d’enfouissement de déchets inconnus (les autorités refusant d’en divulguer l’origine), une colline rendue à la nature depuis 26 ans et des projets plus fantasques et irresponsables les uns les autres qui
se succèdent… Où en est le lieudit de La Revanche aujourd’hui ? L’épreuve olympique de VTT de Paris 2024 lui a été officiellement et définitivement attribuée et le collectif des Amis de La Revanche, mobilisé depuis 7 ans pour préserver ce site, a enfin été invité à rencontrer
des représentants de SQY et de Paris 2024.

Le contexte de cette rencontre :

Suite à l’encart du journal d’Élancourt N° 262 qui affirme que la colline n’est pas constitué de déchets. Claude Stassinet, membre des Amis de La Revanche, a envoyé un courrier, à plusieurs organismes : COJO de Paris 2024, la municipalité d’Élancourt, qui a fourni un avis de réception sans plus de réponse à ce jour, et SQY. Le Conseiller Spécial pour les Jeux Olympiques & l’Héritage et directeur des Sports de SQY, M. Arnaud Courtier, fournira des réponses rapides quant à la possibilité d’un échange.

Parallèlement EELV SQY a entamé des démarches, notamment, par le biais d’un communiqué de presse le 9 octobre 2020 qui annonce la possibilité d’un recours en justice. Et le 19 novembre 2020, EELV SQY a écrit aux Présidents du Comité International Olympique et de l’Union International Cycliste pour les mettre en garde sur les risques environnementaux encourus si la Colline d’Elancourt était choisie pour l’épreuve de VTT aux JO de 2020.

Le contact téléphonique initial entre messieurs Courtier et Stassinet se transforme en une réunion à l’hôtel d’agglomération de SQY. Arnaud Courtier souhaite une représentation plus large des « Amis de La Revanche », Tristan Péribois (également coresponsable EELV SQY à l’époque) et Jean-Claude Potier (également conseiller municipal d’opposition d’Elancourt) seront présents le 9 décembre au rendez-vous. Nous sommes accueillis par monsieur Courtier, mais pas seulement. Autour de la table : deux membres du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympique de Paris 2024, Anne Murac et Lola Rouvel, Laurent Mazaury (3ème Adjoint, délégué à la Culture d’Élancourt et 13ème vice-président, délégué aux Sports à SQY) et de l’ingénieure environnement de SQY, Aurélie Duval-Arnould. Une troisième personne du COJO, Grégoire Koenig, est présente en visioconférence.

Vue du sommet de La Revanche

Les courriers, les communiqués de presse du collectif et du parti EELV ont finalement atteint leur objectif : ils ont attiré l’attention.

  • M. Courtier « remercie l’association « Les Amis de La Revanche » pour les batailles qu’elle mène au quotidien, car c’est aussi grâce à cela que la Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines est exigeante et veille à ce que le site soit préservé. » C’est avouer à demi-mot ue si les Amis de La Revanche, Ensemble pour Élancourt, EÉLV et autres associations locales ainsi que des partis politiques, n’avaient pas mené outes ces opérations (manifestations diverses, tractages, expositions, fêtes d’automne, articles du Lien EPE….), ils auraient eu les mains plus libres. Mais c’est aussi avouer une carence de réflexion. Et quand M. COURTIER prône de regarder vers l’avant et d’oublier le passé, c’est un peu facile, car c’est bien en s’appuyant « en partie » sur l’histoire de la colline que nous avons pu bloquer les projets pharaoniques envisagés. Il est donc plus avantageux pour eux de nous avoir à leurs côtés.
  • M. Mazaury se revendique en riverain de la colline, à ce titre, il est mieux placé, que nous tous présents, pour s’en soucier. Alors qu’il est dans l’équipe qui a cautionné les anciens projets et la modification du PLUi qui permet quelques constructions au sommet de la colline.
  • La partie financière restera sous silence. Ceci dit les 10 millions d’euros envisagés risquent de ne pas peser lourd devant le prix du km du téléphérique Supraways (17 millions d’euros//km, sur 10 kilomètres, soit un total de 170 millions d’euros)

Les points positifs sont les suivants :

  • Désormais il est prôné une absence de construction au sommet (il convient cependant de rester vigilant : tant que le PLUi ne sera pas modifié le risque existera toujours).
  • Les différents intervenants nous affirment vouloir réaliser réaliser cette opération dans les meilleures conditions possibles d’un point de vue environnemental.
  • Un espace de loisirs de qualité serait légué aux populations après les JO.

Le choix du site est désormais retenu, mais le projet reste imprécis, par exemple au niveau du schéma de circulation. Il repose également sur des suppositions comme penser que ce lieu sera une destination pour un grand nombre. Nous ne sommes qu’au début de ce projet, il va certainement se passer beaucoup de choses qui pourraient remettre en question les plans présentés mais en l’état nous ne cautionnons pas ce projet et n’oublions pas que la responsabilité incombe les décisionnaires d’avoir retenu ce site.

Vue du sommet de La Revanche

Désormais nous entrons dans la phase Maitrise d’ouvrage / Maitrise d’œuvre .

L’appel d’offres pour l’ensemble des travaux qui feral’objet d’une parution au BOAMP (Bulletin Officiel des annonces des marchés publics)

  • Avis No 20-156821 parution le 24/12/2020
  • Avis No 20-156363 parution le 23/12/2020

A la lecture de ces documents cités précédemment quelques points posent question :

  • La liste des communes qui déposent des ordures ménagères (et autres) de 1945 à 1975 ne se limite pas à 2 mais se compose de 40 villes, et ce, en fin d’exercice, pour un volume journalier de 400m3.
  • Le plan de l’emprise définit dans le CCTP (Cahier des Clauses Techniques Particulières de l’appel d’offres, il n’est pas conforme à ce que nous avions entrevu lors de notre rencontre du 9/12/2020, en terme de parcours, avec un passage en particulier par le sommet qui devait être évité.
  • Partie Temps Héritage : il n’est question que de VTT. La lecture incite à penser que promeneurs et joggeurs n’auront pas leur place sur cet espace. A aucun moment des chemins piétons ne sont évoqués.
  • Partie Accessibilité Universelle : avant même de parler d’un accès effectif aux personnes à mobilité réduite, l’accès simple à ce lieu reste délicat. Par exemple : le plan de circulation (ou plutôt son absence) sur la ville d’Elancourt fait totalement abstraction d’une circulation piétonne et cycliste sécurisé depuis le village d’Elancourt vers la Mare aux saules (Plaisir) sur l’axe du cd58 au pied de la colline.

Des interrogations sur la surveillance des travaux

Pour assumer un tel rôle, le cadre exact du chantier devra être défini par les autorités compétentes et être communiqué dans ses moindres détails. Dans ce rôle de vérification, il serait souhaitable que l’aspect des risques écologiques soient au cœur de nos préoccupations, un arrêt de chantier sur une mauvaise découverte reste tout à fait possible et pourrait bloquer les opérations en cours.

Toute tentative de dissimulation ne pourra être acceptée, notre silence nous rendrait complices. Nous ne tairons donc rien si nous étions sollicités d’une manière ou d’une autre pour assurer la veille citoyenne du chantier. Et si un accident lié à la nature profonde de la colline se produisait, mettant en péril la santé d’un intervenant nous ne pourrions être tenus pour responsable car nous dénonçons depuis des années ces risques.

Vue du sommet de La Revanche

Compensation écologique à l’impact environnemental de l’aménagement de La Revanche

Par ailleurs la présidente de l’opérateur public territorial BIODIF, Joséphine Kollmannsberger (maire de Plaisir, vice-présidente à l’environnement de SQY et des Yvelines) parle, dans un dossier dédié au développement durable, d’une « compensation lié à l’aménagement de la colline d’Elancourt où vont se dérouler les épreuves de VTT des JO de 2024 ». Le mécanisme de compensation est assez ambigu pour susciter des
interrogations, même si c’est la loi.

Par ailleurs, il n’est pas à exclure un lien avec le projet de dépôt de 500 000 M3 de déblais divers sur la Mare aux saules (Plaisir), juste en face de la Revanche.

La maladie de la suie infeste La Revanche ?

Claude Stassinet a été contacté par Brigitte X., une habitante du chemin de la Julienne (Elancourt), un des sentiers d’accès de La Revanche. Elle a découvert juste au-dessus de chez elle des arbres malades. Il semblerait que nous ayons à faire à la maladie de la suie… La maladie de la suie de l’érable est une des rares maladies d’un végétal qui soit nuisible pour l’humain. C’est un champignon qui se développe dans le bois de l’arbre et se propage à l’humain par les spores qui se désagrègent dans l’air. Cette propagation étant renforcée par l’assèchement du bois et le vent. C’est en hiver qu’il faut abattre les arbres malades. Les services municipaux ont été avertis et a priori, le relais a été passé à la Communauté d’agglomération de SQY. Il serait regrettable qu’une épreuve sportive internationale soit source de problèmes respiratoires…

L’absence de réactivité des collectivités pour entretenir le site montre que les habitudes des dernières décennies ne sont pas qu’un souvenir mais toujours une réalité, et cela nous inquiète par la contradiction avec les discours tenus lors de notre rendez-vous avec le COJO.

Claude Stassinet & Tristan Péribois

2 commentaires

  1. Bonsoir,

    Je ne peut malheureusement pas vous rassurer sur ce point. Le maillage cyclable et piéton pour rendre la colline accessible aux cyclistes et aux piétons n’est pas à l’ordre du jour des amènagements pour accueillir les JOP de Paris 2024 à SQY. Les organisateurs (CoJo Paris 2024 et SQY) semblent penser que le déjà existent sera suffisant.

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